vendredi 11 mai 2012

Retour sur le Raffut des sans logis et précaires du logement aux sièges de campagne à Paris

A l’appel du Dal et d’autres assos, un petit cortège de 300 personnes s’est formé, dès 7h00, Place Mirabeau (Paris 15°), ce 30 avril 2012. "Les Fanfares s’indignent" se sont jointes à l’orchestre des pots, des casseroles et des cuillères pour participer à cette "convergence des luttes", car "ces problématiques du logement liés à la spéculation immobilière traverse toute l'Europe".

Ces fanfares venues de toute l’Europe et de l’Aveyron…participeront à ce raffut avec force contre le logement cher, les expulsions, les taudis, les hébergements bidons, la crise du logement, la spéculation, les profits immobiliers et locatifs indécents ; Pour le respect et l’amélioration du droit au logement, du Droit de réquisition, du Droit à l’hébergement jusqu’au relogement, la baisse des loyers et des charges, la réalisation massive et partout de vrais HLM ...

Le raffut est une manifestation bruyante et matinale des mal-logés, lancée au début du XXe siècle par le syndicat des locataires, créé et animé par le très populaire Georges Cochon. Le raffut avait pour objectifs de réveiller les riches proprios et autres Mrs “Vautour” pour en dénoncer les abus et exiger des logements pour les familles ouvrières.

La manifestation s’engage dans la rue de la Convention, percussions et cuivres donnent le La, certains s’agitent derrière leur rideaux. Le cortège atteint le siège de campagne du maréchaliste Sarkozy dont on connaît les problèmes posés pour l’acquisition et le financement de son duplex sur l’île de la Jatte, aux cris de :

-Un logement c’est un droit !

-Application de la loi de réquisition !

"Nous voulons rappeler aux candidats que la crise du logement n'a jamais été aussi sévère, (...) la crise s'est aggravée, les riches propriétaires sont de plus en plus riches, les locataires de plus en plus pauvres", a déploré Jean-Baptiste Eyraud, président de l'association Droit au logement (Dal) devant des militants UMP ébahis.

Quelques "2,4 millions de logements vacants" ont été inventoriés par l'association qui estime que "trois millions de personnes sont mal logées" en France, a-t-il précisé fustigeant "des mesures faiblardes"."La crise du logement s'est aggravée, les expulsions ont doublé, les loyers aussi, les prix de l'immobilier. Le nombre de logements vides a augmenté. On voit des bidonvilles* qui ont poussé un peu partout. Des gens qui vivent dans des cabines téléphoniques en plein hiver avec des gamins. Enfin on est où, alors qu'il y a des lois qui ne sont pas appliqués."

Puis départ en fanfare vers l’Avenue de Ségur, une belle déambulation festive, un magnifique drapeau NO TAV flottera dans les rues de ces quartiers rupins.


Arrivé devant le QG de Hollande, Jean-Baptiste Eyraud, juché sur un banc prendra la parole : "L'accueil est meilleur ici c'est sûr mais je crois qu'il va falloir quand même pousser."

Une délégation de quatre personnes sera reçue par les état-majors des deux restants, obtenant des réponses contrastées: "on a eu deux réponses favorables sur six c'est-à-dire la production massive de logements sociaux et la baisse des loyers (...) c'est mieux que zéro sur six qu'on a eu à côté", a précisé M. Eyraud à l'issue d'un entretien avec Stéphane Le Foll, responsable de la campagne de François Hollande. "On attend des mesures concrètes", a-t-il ajouté invitant ses militants à "faire barrage dimanche à Nicolas Sarkozy".

Nous n’oublions pas que le rallié Chevênement, cet ami des Sans papiers, occupe un logement social de 120 m², rue Descartes à Paris 5°.

Un service d’ordre imbécile, interdira aux fanfares rebelles de déambuler devant le carré de tête, les confinant à Port Royal.

Et pendant ce temps là, à Toulouse, les réquisitions continuent.

Un toit c’est un droit !
*Une BD sur le bidonville de la Folie à Nanterre (1962-1966) : Demain, Demain aux éditions Acte Sud BD.











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