lundi 11 février 2013

Lyon : Manif contre l'accord CFDT/MEDEF/PS

Reçu de la part des Camarades de l'Organisation Communiste - Futur Rouge :

Aujourd'hui, 6 Février 2013, le comité de lutte contre l'accord MEDEF/CFDT/PS appelait à un rassemblement à la place du pont, dans le quartier de la Guillotière, pour protester contre les accords signés entre le MEDEF et certains syndicats minoritaires, ironiquement appelés « accords sur la sécurisation de l'emploi ».

Les militantEs présentEs ont décidé à l'issue du rassemblement de se rendre devant le siège voisin du parti socialiste, cours de la Liberté, pour protester directement contre le parti gouvernemental. Lançant des slogans ironiques vis à vis du changement, dans une ambiance bon enfant, ils et elles se sont approchés du siège du PS. Aussitôt, plusieurs policiers se sont précipités pour former un cordon devant celui-ci.

Les manifestantEs ont continué à scander des slogans quelques instants, quand le commissaire de police s'est précipité vers eux pour soit disant discuter, s'est agrippé à la banderole qui s'est déchiré, entouré des policiers qui ont matraqué les manifestantEs, les repoussant sur la route où la circulation des tramways et automobiles n'avait pas été interrompue, puis en direction de la place du Pont. Cette scène a choqué les clients des bars de ce quartier populaire du cœur de Lyon. Nous n'avons pas eu à déplorer d'arrestations.


Pour l'Organisation Communiste – Futur Rouge, Cette scène révèle l'état de tension des forces de l'ordre. Manuel Valls a déclaré cette semaine à BFMTV que "la colère sociale, avec les conséquences de la crise économique et financière, la précarité, le chômage, les plans de licenciements, elle est là, elle gronde depuis des années".


Dans les usines, les ouvriers et ouvrières sont menacéEs de licenciements, Renault fait du chantage à l'emploi pour exiger de ses employéEs qu'ils acceptent une régression de leurs conditions de travail. Ces accords vont permettre aux capitalistes de faciliter les licenciements individuels et collectifs, de passer des accords boite par boite en deçà du droit du travail, privatiser la sécurité sociale et de transformer le CDI en interim pour tous et toutes.


Effectivement, face à ces attaques, la classe ouvrière, la jeunesse et l'ensemble des travailleurs ne vont pas rester sans riposter. Un mouvement social s'annonce, et la police et le gouvernement le savent. Leur violence nous confirme que nous n'avons pas à attendre davantage de conciliation de la part du PS que de l'UMP. Au contraire, avec l'aggravation de la crise, pour continuer à maximiser leur tôt de profit, les capitalistes doivent être offensif. Le gouvernement, qui est à leur service, ne saurait accepter de reculer... Si nous ne l'y forçons pas.

Faisons face au gouvernement bourgeois !


Ci dessous le communiqué du collectif contre l'accord CFDT/MEDEF/PS

Ce mercredi 6 février se déroulait place du Pont le premier rassemblement appelé par le comité de lutte lyonnais contre l’accord CFDT/MEDEF/PS
RassembléEs der­rière la ban­de­role « contre l’escla­vage sala­rié, aban­don de l’accord CFDT/MEDEF/PS » les mani­fes­tan­tEs ce sont dépla­cés en cor­tège jusqu’au local du Parti Socialiste Cours de la liberté aux cris de « PS ou UMP rien n’a changé, votre poli­ti­que c’est notre pré­ca­rité. »

Arrivé devant le local, le groupe de mani­fes­tan­tEs a immé­dia­te­ment été chargé par une quin­zaine de flics, qui ont frappé à coups de tonfas les mani­fes­tan­tEs et les ont contraints à recu­ler sur la route et sur les rails de Tram où cer­tai­nEs ont manqué de peu de se faire ren­ver­ser.

 Les « socia­lis­tes » et leurs alliés poli­ciers nous envoient ainsi un mes­sage clair : ils emploie­ront immé­dia­te­ment la force pour défen­dre les mesu­res anti-socia­les et la domi­na­tion des patrons.

Répression des métal­los à Strasbourg, convo­ca­tion des gré­vis­tes à Aulnay, sur­veillance géné­ra­li­sée des sala­riés en lutte contre les licen­cie­ments : le Parti socia­liste, et les partis mem­bres du gou­ver­ne­ment com­pren­nent que l’épreuve de force qui s’engage autour de cet accord et des licen­cie­ments sera de longue durée et d’une dureté sans com­mune mesure avec les mou­ve­ments pré­cé­dents. Ils sont ainsi prêts à uti­li­ser toutes les res­sour­ces de l’appa­reil d’État pour tenter de briser les résis­tan­ces.

Face à la répres­sion, nous ne pou­vons être que plus déter­mi­néEs à com­bat­tre l’ordre iné­ga­li­taire qu’on nous impose, et qui nous contraint chaque jour un peu plus à voir nos condi­tions de vie se dégra­der.

Leur ordre social, c’est la dic­ta­ture du capi­tal !

Le comité de lutte appelle à une pro­chaine réu­nion publi­que pour la coor­di­na­tion de la suite du combat contre l’accord CFDT/MEDEF/PS le mardi 12 février à 18h à la bourse du tra­vail (Place Guichard). Soyons de plus en plus nom­breux/ses à faire face à leurs atta­ques !




L'appel : 

Rassemblement aujourd'hui  à Lyon place du pont à 17h30 contre l'accord sur la sécurisation de l'emploi.
L’accord sur la « sécu­ri­sa­tion de l’emploi », signé par le MEDEF, la CFDT, la CGC et la CFTC, c’est :
  • La baisse des salai­res, déci­dée à tout moment par l’employeur, via la modu­la­tion du temps de tra­vail ou l’impo­si­tion d’une « mobi­lité ».
  • La fin de la pro­tec­tion indi­vi­duelle et col­lec­tive face aux licen­cie­ments, que l’employeur peut déci­der dès que les sala­riés refu­sent de se plier au chan­tage à la baisse des salai­res :
  • Le tribunal des prud’hommes ne pourra plus invalider le licenciement pour cause de non-respect de la procédure par l’employeur, alors qu’il est déjà incompétent pour statuer sur le motif économique du licenciement.
  • L’employeur sera libéré de l’obligation de déclarer un plan social lors des licenciements collectifs : pas d’information préalable des syndicats et représentants du personnel, donc pas de possibilité de résister !
  • Le délai de pres­crip­tion passe de 5 à 2 ans pour tous les liti­ges du tra­vail : impos­si­ble d’être réta­bli dans ses droits pour tout fait sur­venu anté­rieu­re­ment. Il en résulte notam­ment un pla­fon­ne­ment des dom­ma­ges et inté­rêts aux­quels le sala­rié peut pré­ten­dre. Vous n’avez pas été payé pour vos heures sup­plé­men­tai­res il y a plus de deux ans et vous n’avez rien dit de peur d’être viré ? Tant pis pour vous !
  • Le jack­pot pour les gros­ses assu­ran­ces car c’est l’employeur qui choi­sira seul la nature de la com­plé­men­taire santé obli­ga­toire à laquelle les sala­riés devront sous­crire ; assu­ran­ces qui ne cachent pas leur projet stra­té­gi­que de remise en cause de la sécu­rité sociale.
  • L’exo­né­ra­tion des coti­sa­tions patro­na­les pen­dant 3 à 4 mois pour les moins de 26 ans. Ces coti­sa­tions ne sont rien d’autre qu’un salaire dif­féré. C’est donc votre salaire qui sera encore dimi­nué !
  • L’impos­si­bi­lité de refu­ser une modi­fi­ca­tion de son contrat de tra­vail. Un refus entraî­ne­rait alors une cause réelle et sérieuse de licen­cie­ment. Il sera alors impos­si­ble de refu­ser d’être muté à l’autre bout de la France ou un chan­ge­ment radi­cal de vos horai­res de tra­vail, comme le tra­vail de nuit.

François Hollande, Michel Sapin et le gou­ver­ne­ment ont salué cet accord et annoncé sa trans­crip­tion fidèle dans la loi. Mais rien n’est perdu : le calen­drier par­le­men­taire nous laisse cinq mois pour les en empê­cher, pour impo­ser l’aban­don pur et simple de ce projet par une mobi­li­sa­tion mas­sive et déter­mi­née.
Réunion d’infor­ma­tion le Mardi 29 jan­vier à 19H00 à la bourse du tra­vail de Lyon. Métro B Place Guichard – Tram T1 Parlais de jus­tice Mairie du 3e

Ras­sem­ble­ment place Dupont (Guillotière), le mercredi 6 février à 17h30

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