lundi 16 septembre 2013

Lutte du logement à Clermont Ferrand

 
Vendredi 13 septembre :
 
Cela faisait deux semaines que la place de Jaude était occupée par les sans logis et leurs soutiens. Lundi 2 septembre, 350 personnes se retrouvaient à la rue, parmi elles de nombreux sans papiers et demandeurs d’asiles. Au soir, elles se sont réfugiés dans l’église des Minimes, place de Jaude. Mardi matin à 4h, les occupants ont été pris pour cible par des fascistes (ou flics?) qui ont tenté de faire bruler l'Église, forçant ainsi à son évacuation.
Les sans-logis, les réseaux militants et des clermontois se sont donc mobilisés pour répondre aux besoins sanitaires les plus urgents en installant un campement sur le parvis de l’église.
 
La première semaine, il y a eu 3 manifestations de 500 à 800 personnes. La mobilisation et la solidarité se sont développées de manière ascendante.
Mais la semaine suivante, c'est une chape de plomb qui s'établie autour du lieu d'occupation. Les forces de répression se mobilisent et les flics sont de plus en plus nombreux autour du campement. Parallèlement les lieux se vident petit à petit, face à la pression croissante les sans logis, pour la plupart des demandeurs d'asile, se réfugient au Gymnase... tenu par la croix rouge et l'État français, coupant ainsi court à la solidarité de la place de Jaude. Face à cela, le mouvement décide de garder la place de Jaude en temps que point d'accueil et d'information.
Jeudi quelque fascistes et plus tard les CRS ont tenté de faire pression sur le lieu, les personnes présentes ont su les repousser.
 
Ce vendredi, les CRS ont rejeté les personnes encore présentes, hors de la place qu'elles occupaient. Une militante a été arrêtée, le reste a été matraqué. Refusant la répression, face à l'arrestation de l'une des nôtres, une quarantaine de personnes se rassemblent aux cris de "libérez notre camarade" devant la préfecture puis devant le commissariat central à Montferrand.
Face à la répression de l'état bourgeois, c'est la solidarité qui fait ses preuves.
 
Demain samedi aura lieu la fête de l'égalité et de la diversité, organisée par la mairie de Clermont Ferrand, responsable (in)direct de la répression du mouvement des sans logis. Nous devons à tout pris faire qu'elle ne se déroule pas comme prévu. Il faut la troubler, exiger :
- aucune poursuite contre la militante
- la régularisation de tous les sans papiers
 
et organiser la réquisition prolétarienne des logements vides
Lutte du logement à Clermont Ferrand

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